Le dernier hiver / Jean-Luc Marcastel
(Hachette, 2011)
Résumé du livre
2035 : cela fait huit ans que le ciel s’est obscurci et
que le soleil n’y brille plus jamais ; le Crépuscule recouvre toutes les
journées, et l’Hiver s’est installé définitivement à la place des autres
saisons. Comme si cela ne suffisait pas,
les pins ont colonisé tout l’espace : des villages entiers, des petites villes
même ont disparu sous la poussée de la « Malesève ». Une catastrophe écologique sans
précédent.
Et là-bas, à Aurillac, quatre amis se sont mis en tête de
rejoindre Bergerac, où l’un d’eux, Johan, espère retrouver celle qu’il
aime. Une expédition insensée, par un
froid polaire difficilement supportable, à travers les forêts de pins pleines de
dangers, mais où le pire ennemi n’est autre que l’homme désemparé, prêt à tout
pour survivre, même à perdre son humanité.
Car c’est bien une réflexion humaniste qui sous-tend ce roman
d’anticipation souvent sombre, parfois même angoissant, mais toujours
passionnant : « Voilà ce qu’ils étaient, de simples humains pris dans une
tourmente qui les dépassait, les broyait, les écrasait. Mais c’était justement là, à ce point de
rupture, que tout devenait possible, qu’on se révélait enfin, quand la peur de
la loi n’existait plus, qu’on prenait ses décisions en son âme et
conscience. »
Ce questionnement sur ce qui fait et définit l’humanité,
s’assortit d’autres réflexions : sur l’évolution, sur le pouvoir, les croyances,
le fanatisme, la violence et la barbarie, dans le contexte d’une civilisation
qui se désagrège. On y ajoutera une
approche plus psychologique à travers la
personnalité quasi schizophrène de Johan, derrière laquelle se cache la difficile acceptation de la souffrance – un thème qui
s’applique d’ailleurs à deux autres personnages (Théo et surtout
Fanie).
Dommage que, pour rendre plus explicites peut-être ces
idées, les derniers chapitres tournent un peu au ralenti : le temps de lecture y
est nettement supérieur à la durée des actions relatées ; et la mise en scène y
est plutôt théâtrale ! Mais au bout du
compte, c’est l’espoir sans cesse renaissant qui triomphera à travers ce « cri
d’amour qui repousse les ténèbres » (pour reprendre ici le sous-titre figurant
sur la couverture même de cette édition).
A recommander auprès d'un lectorat
d'adolescents... et même d'adultes !
Ce résumé vous est offert par Monsieur Cariaux, lecteur du bibliobus à Frasnes.
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